Dans un pays
aussi religieux que l’Indonésie, je pouvais difficilement faire l’impasse sur
ma propre religion, même si je ne suis pas franchement pratiquant. Ayant
désormais plus d’amis Philippins ici que Français ou même Indonésiens, et les
Philippins étant eux-mêmes profondément catholiques très pratiquants, j’ai
saisi l’occasion d’aller voir une messe locale.
Première
observation : effervescence et jeune âge ! Forcement une autre ambiance que les
messes en France.
Deuxième
observation : on sent le rassemblement communautaire - et minoritaire. Beaucoup
d’Indonésiens-Chinois, quelques expatriés et assez peu d’Indonésiens natifs,
logique.
Troisième
observation : qu’est-ce qui différencie aussi cette communauté du reste de la
population ? LE PORC ! Il y a donc une cantine accolée à l’église avec des
échoppes similaires à ce qui se trouve partout dans la rue, mais à base de
porc. Et visiblement ça motive le pèlerin.
En ce qui
concerne la messe, pas de grande différence. Le sermon sur le sujet de
l’Armageddon (désastre aux Philippines oblige) et sur la date du jugement
dernier sonne un peu vieux-jeu, mais des références à Bruce Willis (Armageddon
toujours) offrent une grande bouffée de jeunisme à une vision un peu
manichéenne et désuète de la fin des temps.
L’accompagnement
musical des chants s’inspire du meilleur des années 90 et des plus belles
mélodies d’ascenseurs. Adoration du karaoke oblige, les paroles s’affichent au
fur et à mesure sur le fronton.
Au final rien de
profondément différent, mais il faut voir que l’église choisie est au milieu du
quartier des ambassades et le service en anglais, donc pas complètement
représentatif… De ce que je sais, le catholicisme local est comme l’islam
local, empreint de superstitions et lectures très littérales des textes. Exotique
!
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