18 décembre 2013

LET'S GO TO THE MALL

En bientôt un an et demi à Jakarta, je n'ai rien dit sur ses énormes malls ?! Ces gigantesques centres commerciaux qui drainent les citadins pendant les weekends. C'est climatisé, c'est moderne, c'est beau. On y mange, on y fait du shopping, on y va au ciné, à la gym, bref on y passe la journée. Ou la vie.

Histoire de faire ma mauvaise langue, je dirais que pendant que les travaux pour consolider les infrastructures de la capitale piétinent, les projets de centres commerciaux poussent comme des champignons ! Ils sont tous un peu pareil pourtant, et la concurrence fait qu'ils ont souvent pas mal d'emplacements vides pour de nouveaux magasins...

Généralement ces centres commerciaux sont la pierre angulaire d'un mega-bloc : centre commercial + immeubles d'habitation + bureaux. Le principe est alors de pouvoir habiter, travailler et s'amuser (?) sans bouger. LA solution aux embouteillages de Jakarta.

Bon moi, c'est pas mon truc mais il faut avouer que certains poussent la thèmatisation assez loin, et ça peut être sympa ! 





En bonus : la soirée de Noël de l'Ambassade de France... aux Galleries Lafayette !


14 décembre 2013

UN PEU DE BOULOT AVANT DE PARTIR...

Un peu de boulot avant de partir, pour notre conférence client au Mandarin Oriental de Jakarta. Dommage, comme je présentais une partie je n'ai pas pu tester la bouffe !






11 décembre 2013

CES METIERS QUI SERVENT A RIEN

La main d'oeuvre est pas chère à Jakarta, vraiment pas chère. Du coup, on peut se retrouver dans un magasin à avoir autant de vendeurs que de clients, dans un restaurant un serveur par table... Et plein d'autres métiers qui ne servent pas toujours à grand chose. La palme étant : le mec qui appuie sur les boutons dans l'ascenseur. Parce que son métier est pas assez difficile comme ça, il se voit affligé de chapeaux variés mais constamment ridicules.


Il y a aussi le mec qui ouvre la porte de l'immeuble, le mec qui t'aide à te garer même quand il y a de la place pour un semi-remorque, le mec qui apporte des verres d'eau en réunion, le mec qui te tends un parapluie et suit derrière sous la pluie... J'ai aussi déjà parlé des armées de nounous, des vendeurs ambulants de tout et n'importe quoi, des "passagers" de voitures qui se font payer, tout ça tout ça.

Ça n'est pas pour autant un signe de luxe : la photo ci-dessus est prise dans un centre commercial pas spécialement chic. Juste que c'est bon marché...
Ma grosse interrogation, c'est de savoir ce qu'ils vont devenir dans les prochaines années : le salaire minimum à augmenté cette année à Jakarta de 40% et devrait encore augmenter sous peu, conséquence d'une très forte inflation. Ils seront (et sont déjà) les premières victimes, avec les milliers (millions) d'ouvriers sous-payés dans les usines indonésiennes. Quelle évolution donner à sa carrière après avoir passé un ou deux ans à appuyer sur les boutons d'un ascenseur ?

Conséquence indirecte de ces services très abordables : une génération d'assistés qui ne savent même pas réchauffer des nouilles instantanées. Véridique.

S'il est agréable d'avoir un office boy qui lave les tasses de cafés, envoie les recommandés et fais la poussière sur le bureau, trop de services tue le service. Demandez à cinq personnes de préparer un café frappé ensemble, ils mettront le double du temps ! CQFD.

7 décembre 2013

BANGKOK (SUITE)

Et puis Bangkok c'est aussi pleiiiiin d'autres trucs que ses temples ou s'agglutinent les touristes pressés d'en finir pour aller enfin rejoindre les plages du sud. 

Par exemple, à Bangkok, on se bouge en rythme dans les parcs sur de la musique techno avec des profs de gym :


A Bangkok, on vénère le roi comme un dieu, avec des photos de lui à tous les coins de rue :


A Bangkok, s'habiller avec un rideau orange est complètement tendance :




A Bangkok il y avait aussi des émeutes ce weekend. L'occasion de demander son chemin aux policiers derrière leurs barricades, ou de les prendre en photo depuis le métro. Coucouuuu !


Bangkok c'est aussi son quartier chaud avec ses spectacles totalement censurés pour ce blog et de toute façon les photos y sont interdites. Mais croyez-moi, quand nous sommes entrés au Super Pussy, une muraille de filles s'est postée devant notre table, aux mensurations de rêve et styles variés : la méchante dominatrice qui nous fait peur, la timide ingénue, la sophistiquée totalement refaite, etc. Bref, un peu de malaise, beaucoup de rigolade et on s'échappe avant de trop se faire arnaquer.

Et puis Bangkok comme toute autre ville d'Asie, c'est plein de centres commerciaux. Notre préférence : un mall sur le thème des aéroports, avec une thematisation pour chaque étage reprenant la décoration de différentes villes du monde... et des toilettes toutes différentes ! Nico en a profite pour prendre des photos de chacune, à voir sur son blog. Le Japon remporte la victoire avec les toilettes "traditionnelles" : siège chauffant, jet d'eau dirigeable pour se nettoyer suivi du séchage... 

4 décembre 2013

BANGKOK - LES GRANDS CLASSIQUES

Passer de Jakarta à Bangkok donne un peu l'impression de passer du noir et blanc à la couleur. Les touristes ne prennent généralement pas le temps d'apprécier la richesse de la ville, et effectivement on peut vite être rebuté par l'effervescence, le bruit et la pollution. Sauf quand on vient de Jakarta quoi !

Petit détour la-bas le temps d'un weekend, en commençant par les grands classiques : le Wat Pho (avec son Bouddha couché géant) et le Grand Palais. Tellement photogéniques !










30 novembre 2013

SATRIA MANDALA MUSEUM

Dans la série “que faire à Jakarta le weekend”, je vous présente le Satria Mandala Museum, musée de l’armée. Ce qui m’a poussé à y aller : c’est pas loin et pas cher ! En effet sur le papier le musée n’est pas hyper attirant, les critiques s’accordant à dire que pas un centime n’y a été investi depuis sa construction dans les années 70.

Et je confirme : peinture pas fraiche, meubles en formica, bâtiment abandonné qui tombe littéralement en ruine (et j’utilise littéralement au sens littéral : un bâtiment semble vraiment s’écrouler), climatiseurs préhistoriques et le fin du fin, des chronologies qui s’arrêtent au mieux dans les années 80.

Bref c’est un voyage dans le temps en immersion totale !!!

Ça reste tout de même très intéressant pour comprendre comment s’est faite la prise d’indépendance dans un pays si vaste, et pour voir de beaux vestiges de véhicules divers :



Handicap local : difficile d'avoir la tete
qui depasse au dessus du volant






26 novembre 2013

CITATION

"La mère de notre nounou est déjà morte trois fois"

Si les excuses bidons pour ne pas aller bosser sont internationales (intoxication alimentaire, mon chien est mort, panne de voiture etc), certains indonésiens portent la pratique au rang d'art... mais sans aucune subtilité. 
Je me souviens avoir discuté avec une collègue de ses projets de vacances, et avoir senti un malaise quand je lui ai demandé quand elle partait. Le jour en question, j'ai compris pourquoi... elle était "malade".

Résultat, quand j'ai vraiment eu une intoxication alimentaire (en mangeant du jambon importé, bravo), j'ai eu l'impression de mentir... J'ai vaguement hésité à envoyer des photos des pièces à convictions, mais l'humour pipi-caca est tristement loin d'être universel. 

23 novembre 2013

JOCKEYS

Certains décriront Jakarta comme une ville chaotique et sans logique (par certains, j’entends “moi”). D’autres diront que cela fait partie de son charme (par d’autres, j’entends “pas moi”).

Une grosse partie de ce chaos tient à son trafic dense et désorganisé, je ne vais pas revenir sur le constat...
Il y a 15 ans, la situation étant déjà catastrophique sur les grands axes de la ville, le gouvernement de Jakarta a décidé de mettre au point une règle pour les voitures, obligeant les automobilistes à ne pas prendre leur véhicule s’il n’y a pas au moins trois passagers, entre 7h et 10h puis entre 16h et 19h, sur les principales grandes routes. Le but évident était d’encourager le covoiturage et l’usage des transports en commun.
Notons au passage que rien n’a franchement été fait alors pour améliorer les transports en commun en parallèle, si ce n’est un début de construction de métro rapidement abandonné quand l’argent a, comme toujours, disparu. Des piliers-vestiges sont visibles par endroits.

Bref, la conséquence de cette règle dite du « 3 in 1 » a été pour le moins inattendue : elle n’a strictement rien changé au trafic mais a créé des emplois. Des milliers d’Indonésiens se pressent aux entrées des routes en question pour se faire payer en tant que passager: les jockeys. Une vraie profession, précaire certes mais pas illégale, qui rapporte environ 1.5 millions de rupiahs par mois (un peu moins de 100 euros) ce qui peut être suffisant… surtout si tous les membres de la famille s’y mettent. Nombreuses sont les femmes à attendre sur le bord des routes ultra polluées avec leur bébé : elles comptent alors pour deux et doublent leur « salaire ».
Ajoutons aux dérives le fait que le flot de voitures qui ne prennent pas de jockeys se déverse sur les itinéraires bis, complètement bouchés. Autrement les gens attendent au bureau sagement la fin des restrictions et rentrent tard (ou à l’inverse partent hyper tôt). Pire, certains jockeys sont des jockeys ++ qui essayent de rallonger leur paye par des passes. Nombreux aussi sont les cas de téléphones volés par des jockeys tentés.
J’ajoute enfin que les jockeys se positionnent sur la route pour alpaguer les voitures, réduisant la chaussée. Les voitures ralentissent, s’arrêtent et déboîtent pour les faire monter, ce qui n’arrange rien à la circulation.

Plus de 15 ans que ça dure ! Les autorités ont tenté de faire passer récemment un nouveau système de régulation basé sur les plaques d’immatriculation, qui devait entrer en vigueur en mars mais est resté bloqué dans les méandres de l’administration.

En ce qui me concerne, je me retrouve régulièrement à attendre avec eux devant mon bureau... pour prendre un taxi. Ça fait généralement marrer les jockeys, et probablement les conducteurs. Du coup je dois me déchaîner quand un taxi passe pour qu'il me remarque au milieu. 

Chaotique et sans logique.



19 novembre 2013

AMIN ! (AMEN)

Dans un pays aussi religieux que l’Indonésie, je pouvais difficilement faire l’impasse sur ma propre religion, même si je ne suis pas franchement pratiquant. Ayant désormais plus d’amis Philippins ici que Français ou même Indonésiens, et les Philippins étant eux-mêmes profondément catholiques très pratiquants, j’ai saisi l’occasion d’aller voir une messe locale.

Première observation : effervescence et jeune âge ! Forcement une autre ambiance que les messes en France.
Deuxième observation : on sent le rassemblement communautaire - et minoritaire. Beaucoup d’Indonésiens-Chinois, quelques expatriés et assez peu d’Indonésiens natifs, logique.
Troisième observation : qu’est-ce qui différencie aussi cette communauté du reste de la population ? LE PORC ! Il y a donc une cantine accolée à l’église avec des échoppes similaires à ce qui se trouve partout dans la rue, mais à base de porc. Et visiblement ça motive le pèlerin.

En ce qui concerne la messe, pas de grande différence. Le sermon sur le sujet de l’Armageddon (désastre aux Philippines oblige) et sur la date du jugement dernier sonne un peu vieux-jeu, mais des références à Bruce Willis (Armageddon toujours) offrent une grande bouffée de jeunisme à une vision un peu manichéenne et désuète de la fin des temps.
L’accompagnement musical des chants s’inspire du meilleur des années 90 et des plus belles mélodies d’ascenseurs. Adoration du karaoke oblige, les paroles s’affichent au fur et à mesure sur le fronton.

Au final rien de profondément différent, mais il faut voir que l’église choisie est au milieu du quartier des ambassades et le service en anglais, donc pas complètement représentatif… De ce que je sais, le catholicisme local est comme l’islam local, empreint de superstitions et lectures très littérales des textes. Exotique !



15 novembre 2013

MANGER POUR 50 CENTIMES

58 centimes (d'euro) pour être exact ! Des petits légumes, tempe (genre de pâte de soja fermentée frite), oeufs, et surtout du riz du riz du riz ! Acheté dans la rue bien-sur, d'où le papier qui sert d'assiette. Pour quelques centimes de plus on peut avoir du poulet très maigre, des minis poissons frits,etc. 


11 novembre 2013

SENTUL TREK

J’aime me contredire. J’ai donc dit et répété qu’il n’y avait quasiment rien à faire le weekend à Jakarta sans se taper minimum 2 heures d’embouteillages ou prendre un avion. Un petit trek ce weekend m’a partiellement démontré que j’avais tort !

Sur le papier : trek de 2-3h, à environ 45 minutes de route de Jakarta (donc toujours dans Jakarta quoi..). RDV à 6h du matin. La veille il avait plu des cordes. Ajoutons que mon corps se souvient encore avec douleur de mon précédent trek sur le Rinjani. Bref ça ne me faisait pas rêver mais la curiosité a pris le dessus.

Direction donc Sentul, banlieue résidentielle comparable à un Saint-Germain-en-Laye Indonésien avec ce qu’il faut de belles maisons et de terrains de golf. Encore un peu de route et nous arrivons en milieu bien rural, un peu boueux mais avec de belles rizières ! Surprenant si proche de la tentaculaire Jakarta. Une bonne surprise.










Après, effectivement, j’ai dit que je n’avais que « partiellement tort ». Le retour en début d’après-midi a pris facilement le double de temps du matin. Embouteillages toujours ! On n’a rien sans rien… 

6 novembre 2013

COMMENT SE COMPORTER EN INDONESIEN

Une bule (étrangère) vivant en Indonésie et connaissant vraiment bien les coutumes (parfait accent indonésien) publie régulièrement des vidéos sur Youtube sur la vie en Indonésie, dont la très marrante (du moins pour moi) série « comment se comporter comme un Indonésien ».

Ci-dessous certaines de ses observations, et quelques ajouts de ma part :
  • « T’as pas mangé de riz ? Tu vas tomber malade ! »
  • Faire en sorte que les toilettes soient complètement trempées, surtout le siège (s’il y a un siège)
  • Avoir un BlackBerry, même quand on est sans-abri
  • Avoir une conduite « créative » et des petites coupures pour les flics
  • Se balader en pyjama, n’ importe où, peu importe l’heure
  • « salut ! Ça va ? t’as grossiiiii ! Sinon ça va ? »
  • Pratiquer l’arnaque socialement acceptée (« désolé mister j’ai pas la monnaie »)
  • Avoir un sens de l’hygiène aléatoire – et aucun sens de l’écologie. Sauf pour les parties visibles de son chez-soi, qu’on lavera plusieurs fois par jour
  • Alpaguer les étrangers « hey mister ! Mister ! Poto ? » (=photo)
  • Tout faire en position accroupie
  • Aller voir un masseur plutôt qu’un médecin après un accident
  • Aller aux rassemblements religieux ou un mec crie dans un mégaphone (même au 31eme étage, on entend bien)
  • S’épouiller dans la rue, pas de problème
  • Avoir des animaux de compagnie originaux (serpents, civettes protégées, etc.)
  • Toujours offrir à boire, généralement du thé, systématiquement sur-sucré
  • Avoir de l’argent dans une enveloppe quand on a besoin de quelque chose (un job, document administratif, tout ça..)
  • Envoyer de l’argent aux autres membres de la famille… ou leur demander de l’argent
  • Envoyer ses enfants acheter des cigarettes (et fumer avant 10 ans)
  • Regarder des vidéos sur internet au bureau parce que chez soi, c’est trop lent et y’a pas de réseau (d’ailleurs au bureau aussi en fait)
  • Prendre son petit déjeuner et son diner au bureau sur les heures de travail
  • Parler en onomatopées et inventer des mots avec des sons marrants
  • Pour les chanteurs de rue : chanter faux et fort en face des gens pour qu’ils  donnent de l’argent plus vite


Extrait (en anglais !) :


1 novembre 2013

VENDREDI APREM + VEILLE DE LONG WEEKEND + PLUIE + MANIF

= Gros bordel.

Trouver un taxi va relever de l'exploit.
Traverser les embouteillages va etre long comme un jour sans pain (ou sans riz quoi).

Merci au site http://lewatmana.com/ de montrer en direct la non-evolution du bordel.